Tour d’horizon sur les chiffres de la mortinatalité en France et les facteurs de risque
La mortinatalité représente un bouleversement émotionnel intense pour le couple. Les attentes et les rêves qu’ils avaient pour leur enfant à naître sont brutalement anéantis, laissant un sentiment de vide et de perte immense. De ce fait, ils peuvent ressentir un profond sentiment d’injustice et se demander pourquoi cela leur arrive.
La France se situe dans la moyenne européenne en matière de mortalité périnatale, avec un taux de mortalité infantile de 3,6 pour 1 000 naissances en 2020 selon l’organisme Euro-Peristat. Néanmoins, des disparités régionales persistent, notamment en Seine-Saint-Denis où, en 2017, le taux de mortinatalité atteignait 5,9 pour 1 000 naissances.
La situation s’améliore toutefois depuis quelques années, notamment grâce aux efforts déployés en matière de soins et de recherche en épidémiologie. Dans cette section, nous analyserons les données relatives à la mortalité périnatale et néonatale en France, ainsi que les facteurs de risque associés.
Mortalité périnatale et néonatale, une situation dévastatrice pour un couple
La mortalité périnatale englobe les décès survenus entre la 22e semaine de grossesse et la première semaine de vie du bébé, tandis que la mortalité néonatale concerne les décès intervenant durant les 28 premiers jours de vie. En France, le taux de mortalité périnatale était de 6,3 pour 1 000 naissances en 2020, tandis que le taux de mortalité néonatale s’élevait à 2,4 pour 1 000 naissances la même année.
Ces chiffres sont en légère baisse par rapport aux années précédentes, mais des efforts restent à accomplir pour réduire les inégalités et améliorer la santé périnatale.
Les facteurs de risque
Plusieurs facteurs risque sont associés à la mortalité périnatale et néonatale, notamment : l’âge maternel,
- les conditions socio-économiques,
- le mode de vie,
- les antécédents médicaux,
- les complications pendant la grossesse.
Les femmes enceintes de moins de 20 ans ou de plus de 35 ans présentent un risque accru, tout comme celles souffrant d’hypertension, de diabète ou d’infections. La consommation de tabac, d’alcool ou de drogues augmente également le risque de complications.
Quelles solutions pour améliorer la prise en charge des femmes enceintes ?
Pour réduire les risques de mortalité périnatale et néonatale, il est crucial d’améliorer la prise en charge des femmes enceintes et de proposer des soins adaptés à leurs besoins. Cela passe notamment par le dépistage systématique des facteurs de risque, la prévention et le suivi médical tout au long de la grossesse.
Le dépistage et prévention pour réduire les complications et les décès
Le dépistage des facteurs de risque est essentiel pour prévenir les complications et améliorer la santé des femmes enceintes et de leurs bébés. Il est recommandé de réaliser des examens médicaux réguliers, de mesurer la tension artérielle, de vérifier le taux de sucre dans le sang et de surveiller le poids.
La prévention des infections, notamment par le biais de la vaccination et de l’hygiène, est également primordiale. Il est conseillé aux femmes enceintes de prendre de l’acide folique pour réduire les risques d’anomalies congénitales et de se faire vacciner contre la grippe et la coqueluche.
« Lorsqu’une femme découvre qu’elle est enceinte, il est important d’effectuer certaines formalités, comme la déclaration de grossesse à la CPAM. Pour savoir comment procéder et quelles sont les démarches à suivre, je vous invite à consulter cet article pratique. »
Suivi médical et accompagnement pour identifier d’éventuels problèmes de santé
Un suivi médical régulier est indispensable pour détecter les complications éventuelles et assurer le bon déroulement de la grossesse. Les femmes enceintes doivent consulter un médecin ou une sage-femme régulièrement, et bénéficier d’examens échographiques pour vérifier le développement du fœtus.
L’accompagnement psychologique et social est également important pour soutenir les femmes enceintes dans leurs démarches et les aider à faire face aux difficultés rencontrées. Des structures d’accompagnement, telles que les maisons de la parentalité ou les centres de planification, peuvent les orienter et les informer sur les démarches à effectuer et les aides disponibles.