Alors qu’elles ne sont pas allaitantes, les femmes peuvent constater des écoulements de lait. Cette situation un peu indélicate suscite de multiples interrogations et provoque un grand inconfort voire des douleurs chez certaines femmes. Il ne faut, cependant, pas succomber à la panique et avoir de réactions hâtives. Il s’agit d’une anomalie bénigne et il existe de nombreuses origines et solutions pour y remédier.
Quand les seins arrêtent-ils de produire du lait ?
Chez certaines mamans, c’est le sevrage qui est, en général, à la base de la cessation de production de lait. Attention cependant lorsqu’on arrête de nourrir son bébé au sein, la production de lait ne s’arrête pas immédiatement : comptez un bon mois pour ne plus avoir de lait dans les seins. A noter qu’il existe aussi d’autres facteurs qui peuvent créer cet état et stopper la production de lait.
Le sevrage
Généralement, les seins cessent de produire du lait quand une maman fait le sevrage pour son bébé. Il s’agit d’un processus qui a lieu de manière progressive et qui se manifeste de manière différente d’une personne à une autre. En effet, moins les seins sont stimulés, moins il y aura de montée de lait et d’écoulement au niveau du bout des seins.
Si le sevrage a lieu d’un seul coup, sans transition, alors au bout de quelques jours, la lactation sera probablement arrêtée par les cellules. Lorsque c’est un sein qui est stimulé tout le temps, le second cesse de produire du lait quelques semaines après. Notons enfin qu’il est possible d’avoir mal aux seins pendant la période de sevrage car comme évoqué vos seins vont continuer de produire du lait pour votre bébé pendant quelques semaines : vous devrez peut-être d’ailleurs tirer ce lait ou masser vos seins pour éviter tout engorgement.
Les facteurs psychologiques
Les femmes ayant subi une intervention chirurgicale au niveau des mamelons peuvent constater plusieurs conséquences, dont la cessation du lait. Bien sûr, certaines perturbations physiologiques et métaboliques comme le stress et l’anxiété produisent ces mêmes effets.
D’autres facteurs déclencheurs sont les déséquilibres hormonaux et la prise de certains médicaments. Il s’agit, entre autres, des :
- troubles thyroïdiens ;
- polykystiques ;
- pilules contraceptives contenant d’œstrogènes.
Il faut noter aussi que si au cours de la période d’allaitement la maman tombe enceinte, progressivement la production de lait risque de cesser mais le corps peut aussi s’adapter et prévoir assez de lait pour l’enfant et le bébé à naître en respectant les besoins de chacun.
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Est-ce normal d’avoir encore du lait sans être enceinte ?
Le fait de continuer d’avoir du lait alors qu’on n’est pas enceinte correspond souvent à un problème appelé galactorrhée. Il s’agit de quelques écoulements mammaires qui sortent de manière spontanée ou par pression du bout des seins. On peut alors parler d’une fuite de lait qui peut être unilatéral (par un seul sein) ou bilatéral (par les deux seins). Le second cas reste le plus fréquent.
Jusqu’à aujourd’hui, 60 % des causes de la galactorrhée ne sont pas encore connues. Pour cette raison, elle est dite idiopathique. Les médecins estiment qu’elle est souvent causée par une sécrétion excessive de la prolactine par l’hypophyse. Mais la consommation de stéroïdes peut aussi en être la cause.
La galactorrhée constitue aussi une anomalie associée à une sécrétion de manière continue d’hormone de croissance par l’organisme. Elle peut aussi être provoquée par quelques troubles de fonctionnement de la thyroïde située au niveau du cou. Au final, la personne touchée par ce problème peut ressentir des douleurs liées à cela. A savoir qu’à un stade évolué, cette anomalie peut créer une aménorrhée ou une oligoménorrhée chez les femmes.
Comment arrêter la galactorrhée ?
Avant de traiter la galactorrhée, les médecins font de nombreux examens et autres diagnostics. Ces tests permettent de connaître le taux de prolactine ou des autres éléments qui pourraient être responsables de ce mal. A la fin du diagnostic, et selon les résultats obtenus, ils peuvent notamment proposer un traitement médicamenteux, une opération chirurgicale ou encore des séances radiothérapie.
Les traitements médicamenteux
Si la galactorrhée est causée par une sécrétion excessive de la prolactine, alors les médecins prescrivent des agonistes dopaminergiques. Ce sont des médicaments qui diminuent la production de la prolactine par l’hypophyse.
Les femmes qui tentent de tomber enceinte doivent arrêter ce genre de soin en cas de grossesse. Les patients qui ont un hypogonadisme sont des personnes à risque et ne peuvent pas être soignés avec des agonistes. Ils sont traités par des hormones telles que la testostérone ou les œstrogènes.
A chaque fois, la patiente se fait examiner pour que ces hormones ne créent pas une extension tumorale. Au cours de ces examens, c’est le taux d’œstrogène et de progestérone qui sont appréciés par les spécialistes.
Que penser des opérations chirurgicales ?
Au cas où la galactorrhée aurait provoqué l’implantation d’une galactocèle, les médecins recommandent une opération chirurgicale. Elle permet d’évacuer soit certaines bactéries ou les cellules responsables de la tumeur. La chirurgie ne permet pas de guérir totalement la galactorrhée. Alors les docteurs prescrivent quelques agonistes comme complément de soin. Ces médicaments vont inhiber l’action de l’hypophyse et empêcher la sécrétion de la prolactine.
Et la radiothérapie ?
Le traitement de la galactorrhée par les médicaments et la chirurgie peut bel et bien échouer. Dans ce cas, une radiothérapie constitue un recours qui peut s’avérer intéressant pour certaines patientes. Elle permet de faire des interventions au niveau de l’hypophyse pour arrêter la sécrétion de la prolactine.
Après cette opération, le patient doit aller voir son médecin pour un contrôle annuel de la fonction de l’hypophyse. Ceci permet d’éviter un hypopituitarisme qui peut constituer une gêne au quotidien plusieurs années après la radiothérapie.
Sans traitement, la galactorrhée peut-elle être soignée ?
En fonction de l’évolution de la galactorrhée, les médecins peuvent ne pas proposer un traitement. C’est le cas quand l’anomalie serait sans conséquence sur la santé du patient. Après le diagnostic, aucun soin n’est administré et le patient rentre chez lui.
Au bout de quelques jours, l’écoulement mammaire cesse de lui-même. En cas de persistance de la galactorrhée, la méthode d’homéopathie peut être utilisé pour le traitement. Elle consiste à prescrire des médicaments qui favorise l’action des glandes.